Quel cadre et quels objectifs pour la participation des patients à la formation initiale des médecins ?
Mercredi 27 mars 2024 sur Microsoft Teams
Alexandra Fourcade, médecin de santé publique et vice-présidente d’Elus, santé publique & territoires, et Philippe Morlat, conseiller médical de la Direction générale de l’Offre de soins (DGOS)
En plusieurs décennies, le système de santé a connu des transformations majeures, faisant passer le patient de « bénéficiaire de soins » à « acteur de sa santé ». Cette évolution se heurte à des difficultés, tant culturelles qu’en termes de formation des professionnels de santé. La loi de 2019 inscrit la participation des patients dans la formation initiale des médecins, mais l’absence de cadre national uniforme freine son application effective sur tout le territoire.
La participation des patients à la formation initiale des médecins permet cependant une approche plus holistique et empathique de la médecine, où les futurs médecins peuvent apprendre directement des expériences et des perspectives des patients. Elle contribue à l’acquisition de compétences relationnelles et communicationnelles et permet une meilleure compréhension des besoins réels des patients. En outre, la participation des patients à la formation permet à redonner du sens à l’exercice de la profession médicale, dans un contexte d’après-crise sanitaire et de crispation autour des difficultés d’accès aux soins.
La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) ont donc réuni courant 2023 l’ensemble des parties prenantes dans un comité de pilotage en vue de réaliser un état des lieux des initiatives et d’identifier les freins et leviers d’action afin de généraliser la participation des patients à la formation des médecins. Le rapport qui en est issu et qui a récemment été publié comporte 23 recommandations, tant individuelles (recrutement, cadre d’emploi, rémunération) que collectives (intégration du concept aux cursus des facultés/universités, appui des agences régionales de santé).
Réécoutez l’intervention d’Alexandra Fourcade et Philippe Morlat
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