La ministre de la Santé en a fait le constat en décembre dernier : « sur l’hôpital, nous sommes arrivés au bout d’une histoire et d’un système ». Entre une cure d’austérité budgétaire qui contraint les hôpitaux à toujours plus de productivité et des personnels soignants à qui l’on demande « toujours plus avec toujours moins », chacun s’accorde à dire qu’il est temps d’engager la profonde transformation dont l’hôpital a besoin depuis des années.

Une tribune, parue dans Libération le 15 janvier dernier et signée par plus de mille praticiens et cadres hospitaliers, plaide pour une refonte complète du système de soins. Elle propose notamment d’engager une véritable politique de coordination entre la ville et l’hôpital, de développer des services de santé de proximité efficaces et de qualité, ou encore de lutter contre les examens et actes non pertinent. Surtout, les signataires réclament la disparition du « tout-T2A », au profit d’une dotation globale modulée à l’activité.
Les récentes déclarations d’Agnès Buzyn ne s’y opposent d’ailleurs pas. L’enjeu repose donc désormais sur la manière de réorganiser notre système de santé, par essence colbertiste et « hospitalo-centré », pour garantir à tous l’accès à des soins de qualité.

Olivier Véran, député de l’Isère et rapporteur général de la commission des affaires sociales, et Emmanuel Vigneron, professeur géographe de la santé à l’université de Montpellier nous feront l’honneur et le plaisir d’intervenir à ce café nile sur le sujet :

“Hôpital et territoires : évolution ou révolution ?”