Pour le Docteur Dauberton, médecin généraliste et conseiller médical territorial au sein de la Délégation Territoriale ARS des Ardennes., au cœur d’une CPTS, « il est important de penser équipe de soins, avec les compétences de chacun » et non pas autour du médecin traitant mais « avec le médecin traitant », le tout avec « une dose de prévention » au service d’une qualité des soins, d’une coordination et avec l’humilité de tous.
Le Docteur Claire Renaud, médecin généraliste Présidente de la CPTS Centre Haute-Marne, estime que la téléconsultation peut être l’une des pistes des soins de premier recours et affirme que les CPTS sont des entités à part entière qui reflètent l’organisation des soins de premier recours et qu’elles ne sont plus « quelque chose que l’on bricole ».
Pour le Docteur Bouchy, médecin généraliste à la MSPU de Revigny-Sur-Ornain et président de la CPTS du Barrois, la recette d’une organisation idéale de premier recours repose essentiellement sur le fait de « faire confiance aux acteurs de terrain » pour un accès aux soins « qualitatif pour le bien-être du patient ». D’autre part, il précise qu’une « éducation à la santé dès le plus jeune âge » non pas par le monde de l’éducation mais, bel et bien, par les professionnels de santé eux-mêmes est indispensable. Quant à Marion Louis, coordinatrice de la CPTS, elle milite « pour des formations plus professionnalisantes beaucoup plus ambitieuses » et insiste sur le fait que « le métier de coordinateur reste encore trop méconnu ».
Alix Louet, infirmière et coordinatrice de la CPTS 21/52, insiste sur l’importance de l’implication des élus dans les CPTS et le fait qu’ils soient de véritables « porte-paroles » et des « leviers » pour leur déploiement. Aussi, elle nous évoque la nécessité vertueuse d’une « belle chaine humaine pour sauver les territoires désertifiés » en termes de démographie médicale.
Séverine Lagney, directrice et coordinatrice de projet de la CPTS Saint-Dizier Der et Blaise, caractérise la télémédecine comme « un élément clé de l’accès aux soins de premier recours » voire « une vraie bouée de sauvetage » face aux problématiques de pénurie médicale. Sur le sujet de la consommation (parfois excessive) de soins, elle note également que « c’est d’abord sur la responsabilité populationnelle du patient que l’on devrait travailler ». Quant aux missions et projets qui animent la CPTS, elle explique qu’un meilleur fléchage permettrait d’éviter la multiplication de projets communs avec d’autres structures telles que les MSP.
Le pédicure-podologue Christian Jérôme, président de la CPTS Mossig et Vignoble (Bas-Rhin), aborde le fait que le Service d’Accès aux Soins (SAS) soit une porte d’entrée pertinente pour la fluidification de l’organisation des soins de premiers recours. Pascale Schmidt, coordinatrice de la CPTS insiste sur l’importance d’un outil et d’un mode de fonctionnement unique pour mieux coordonner et rendre lisibles les soins au niveau local et mieux se faire comprendre par la population locale. Pour cela, “l’envie de faire” et l’interconnaissance des professionnels de santé sont primordiales afin de créer du lien et de rendre le territoire attractif. Le parrainage de nouvelles CPTS peut également être une belle clé de voute à la structuration des soins de 1er recours au niveau local.
Infirmiers.com : 9 propositions pour renouveler l’offre de soins de premier recours