Au cœur de l’été, la « crise » Levothyrox est venue montrer combien l’information des malades et l’inclusion de leurs représentations dans les décisions prises, y compris en termes de communication, est capitale. Si, sur le plan de la santé publique, l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments a justement agi en demandant une modification de la formule du médicament, si les professionnels de la santé ont bien été informés dès mars 2017, cela n’a pas empêché un emballement des réseaux sociaux, une pétition en ligne de plus de 200 000 signataires et une surmédiatisation pour ce qui ne devrait être qu’un événement technique.

Plus loin, cela signe aussi la défiance croissante, sans réponse institutionnelle actuellement adéquate, d’une partie de la population envers les autorités de santé, l’industrie pharmaceutique et le médicament lui-même, dont l’impact sur le vécu au quotidien n’est pas forcément correctement pris en compte par les évaluations des produits de santé. Cela montre la limite d’un système encore trop pensé par les offreurs de soins (médecins et institutions) et peu sensibilisés aux besoins de ceux qui doivent, contre leur gré, en bénéficier.

Muriel Londres, porte-parole de l’association Vivre sans thyroïde, et Jean-Philippe Rivière, responsable éditorial et communautaire du site Vidal.fr, nous feront le plaisir et l’honneur de nous livrer leur décryptage de la crise et préconisations qu’ils font pour éviter que ceci puisse se reproduire. Nous aurons donc le plaisir de les recevoir le 27 septembre 2017 à 8h30 au Sir Winston (5 rue de Presbourg, Paris XVIe) pour débattre avec nous autour de la question :

  « Levothyrox : peut-on parler vrai ? »